“Freelance”, “solopreneur”, “autoentrepreneur”, “porteur de projet”, “indépendant”… on a tendance à user de ces termes comme de synonymes. Erreur. Car ils ne disent pas exactement la même chose. Et comprendre ces nuances, c’est sortir d’un flou pas forcément artistique mais clairement trompeur pour enfin se situer plus clairement, orienter sa stratégie et mieux communiquer.
Ce mois-ci, on se pose donc LA bonne question : et si la manière dont vous vous définissez influençait aussi la manière dont vous êtes perçu·e — et donc la façon dont vous développez votre activité ?
Petit lexique rapide (et pas si anodin)
Un petit tableau vaut souvent mieux que de longues palabres. C’est même l’outil idoine pour différencier toutes ces appellations.
Terme | Ce qu’il désigne | Ce qu’il sous-entend |
---|---|---|
Autoentrepreneur | Un statut juridique (micro-entreprise), pas une identité | Pratique, fiscal, mais pas toujours sexy ni parlant |
Freelance | Une personne qui vend son expertise, souvent en B2B | Flexible, technique, facturant à la mission |
Indépendant | Quelqu’un qui travaille à son compte, tout statut confondu | Autonomie forte, mais flou sur l’offre ou le métier |
Porteur·se de projet | Quelqu’un en train de créer ou de tester une idée d’activité | En transition, pas encore stabilisé·e |
Solopreneur·e | Un·e entrepreneur·e qui construit un vrai business, seul·e | Stratégie, vision long terme, offres scalables |
Créateur·rice d’activité | Terme souvent utilisé en accompagnement / réseaux pro | Valorise le passage à l’acte, mais reste administratif |
Consultant·e / Coach / Artisan / Formateur·rice… | Des identités-métiers plus précises | À préférer si vous voulez parler métier + impact |
Le vrai sujet : quelle posture vous habitez ?
La question n’est pas juste de savoir quel mot utiliser sur votre bio LinkedIn.
C’est de savoir quelle posture professionnelle vous choisissez d’assumer.
Voici quelques questions-clés à vous poser :
1. Suis-je en train de vendre du temps, une mission ou une transformation ?
- Si vous vendez des heures → freelance.
- Si vous proposez un accompagnement vers un objectif → consultant, coach, praticien.
- Si vous créez une méthode, un parcours, une communauté autour d’une promesse → solopreneur.
2. Ai-je une vision stratégique ou suis-je encore en train de tester mon idée ?
- Si vous êtes en phase d’exploration → porteur·se de projet.
- Si vous avez une offre claire et un objectif de croissance → entrepreneur·e, solo ou non.
3. Est-ce que je communique comme un·e expert·e, un·e créateur·rice ou un·e guide ?
- Le freelance rassure par ses compétences.
- Le créateur d’activité attire par son audace, son énergie.
- Le solopreneur incarne un cap, une mission, une ligne éditoriale.
Le piège ? Se cacher derrière un mot qui déresponsabilise
“Je suis autoentrepreneur” ne dit rien de ce que vous faites.
“Je suis freelance” ne dit pas pourquoi on devrait vous choisir, vous.
“Je porte un projet” ne dit pas quand vous passerez à l’action.
C’est confortable. Mais flou. Et dans un univers ultra-concurrentiel, flou = invisible.
Ce que je vous invite à faire ce mois-ci ?
- Choisissez un mot qui vous engage : pas celui qui vous rassure, mais celui qui vous pousse à vous incarner.
- Reformulez votre présentation à partir de votre impact (ex. : “J’aide les gens à retrouver de l’énergie grâce à une méthode sport-santé adaptée aux saisons” > bien plus fort que “je suis coach bien-être”).
- Faites de ce mot un cap stratégique : si vous êtes solopreneur·e, construisez un business (pas une simple activité). Si vous êtes freelance, structurez votre expertise. Si vous êtes porteur·se de projet, fixez une date de lancement claire.
On récapitule ?
Le mot que vous choisissez n’est pas un détail de bio.
C’est une boussole stratégique.
Alors… vous êtes quoi, vous, en ce moment ?
Et surtout : vous voulez devenir qui ?

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