Vous avez sûrement vu des marques ou des entrepreneurs publier des posts parfaitement calés sur une actu brûlante, une fête, un buzz ou une polémique. Un post malin, bien senti, qui génère des commentaires, des partages, parfois même… un passage en presse ou en tendance. C’est ce qu’on appelle le newsjacking.

Et c’est un véritable sport à risque. Car il faut éviter de tomber dans le forcing, le bad buzz ou le relai de fake news. Explications.

Le newsjacking, c’est le fait de saisir une actualité en cours pour y associer votre message, votre produit, votre image de marque.

Le mot vient de « news » (actualité) et « hijacking » (détournement, piratage).
Il s’agit donc littéralement de “détourner une info” pour vous insérer dans la conversation publique et bénéficier de son impact médiatique ou émotionnel.

Exemple type ?

Le 3 février 2013, en plein Super Bowl, une panne d’électricité plonge le stade dans le noir. En moins de 10 minutes, la marque Oreo réagit sur Twitter avec un visuel simple et malin : un biscuit sur fond sombre, accompagné du slogan “You can still dunk in the dark.”

Résultat : plus de 10 000 retweets en quelques heures, une couverture média mondiale… et un cas d’école en marketing réactif.

Pourquoi ça a marché ?

  • Un timing parfait : publié en direct pendant l’événement.
  • Un message drôle, en lien direct avec la situation.
  • Une image cohérente avec l’identité de marque.
  • Une exécution rapide rendue possible par une équipe créa + CM présente sur place et prête à agir.

Oreo n’a pas juste profité d’un fait d’actualité : ils ont su synchroniser humour, branding et agilité, tout en restant dans leur ton habituel.

Efficace donc, parce que l’attention est déjà là. Quand un sujet fait l’actualité, les gens en parlent, le cherchent, le commentent. Si vous parvenez à y intégrer intelligemment votre message, vous :

  • augmentez vos chances d’être vu·e,
  • touchez un public plus large,
  • créez de l’engagement autour de votre marque,
  • et montrez que vous êtes réactif·ve, connecté·e, humain·e.

C’est donc un formidable levier de visibilité, même sans gros budget pub.

Vous pouvez rebondir sur :

Les marronniers (événements récurrents)

  • Fêtes calendaires : Saint-Valentin, rentrée, Noël, Halloween…
  • Journées mondiales : de la santé mentale, du droit des femmes, de l’environnement…
  • Saisons : été, hiver, soldes, vacances…

Faciles à anticiper, peu risqués, parfaits pour débuter

Les actualités chaudes

  • Buzz culturels : sortie d’un film, finale d’une émission, scandale people…
  • Tendances : challenge TikTok, mème viral, sujet en TT sur X (Twitter)
  • Actu politique, économique, sociale

Très puissants en termes de viralité, mais nécessitent vigilance et rapidité

Les actualités de niche

  • Nouveautés dans votre secteur
  • Débat professionnel ou article marquant
  • Polémique ou info dans votre micro-marché

Moins grand public, mais très efficaces pour montrer votre expertise.

Il y a des fondamentaux à maîtriser, des règles à respecter.

1. Surveillez ce qui se passe

  • Activez des alertes (Google Alerts, Trends)
  • Suivez vos médias de référence
  • Notez les événements prévisibles à venir.

Bref ayez une veille au point.

2. Soyez rapide

L’impact d’un newsjacking dépend de votre réactivité.
Un post publié 24h trop tard… c’est déjà trop tard.

3. Apportez un regard personnel

Ne faites pas juste “comme tout le monde” : apportez votre point de vue, votre ton, votre humour, votre expertise.

4. Créez du lien avec votre activité

Un bon newsjacking fait le pont entre l’actualité et votre univers :

  • “Ce que la finale de Top Chef m’a appris sur le branding”
  • “5 leçons à tirer de Barbie quand on est freelance”
  • “Burn-out présidentiel ? Parlons charge mentale dans l’entrepreneuriat”.

Eh oui il y en a, et il vaut mieux éviter de les faire sinon votre opération de newsjacking capotera et vous pénalisera en donnant de vous une image négative.

  • Se servir d’un drame ou d’une crise grave pour faire du contenu promotionnel : cela peut être perçu comme cynique, déplacé ou opportuniste
  • Réagir sans avoir vérifié les infos : ne relayez pas une fake news pour “être dans le coup”, vous passerez pour quelqu’un de peu fiable, de complotiste, de racoleur, bref pas sérieux s’abstenir.
  • Copier-coller ce que tout le monde dit : apportez un vrai angle ou passez votre tour, vous n’êtes pas un perroquet.
  • Forcer le lien avec votre activité : si ça ne colle pas, ne vous forcez pas : c’est contre-productif.

Le concret, c’est encore ce qu’il y a de mieux pour comprendre, donc quelques exemples pour éclairer votre lanterne et stimuler vos inspiration.

  • Coach bien-être : “Journée mondiale de la santé mentale → comment j’aide mes clients à retrouver un équilibre”
  • Créatrice culinaire : “Saint-Valentin → recettes anti-déprime pour célibataires joyeux·ses”
  • Formateur.rice : “Rentrée scolaire → comment éviter la surcharge mentale quand on travaille en solo”
  • Artisan·e mode : “Oscars → je vous décrypte 3 tenues iconiques en version DIY”
  • Créateur.trice de contenu : “Buzz autour d’une pub → et vous, quelle image voulez-vous donner de votre marque ?”

Le newsjacking, c’est une technique marketing simple et puissante, à condition :

  • d’être réactif·ve,
  • d’être pertinent·e,
  • et de rester aligné·e avec vos valeurs.

C’est un formidable moyen de montrer qui vous êtes, ce que vous défendez, et d’engager votre communauté sur des sujets qui comptent.

Et vous, quel est le prochain événement ou actu que vous pourriez détourner avec intelligence dans votre communication ?

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