Créée par Éric Benzekri (à l’origine de Baron noir) et réalisée par Ziad Doueiri, La Fièvre est un thriller sociétal diffusé en 2024 sur Canal+. En 6 épisodes, la série suit l’incendie médiatique d’un scandale impliquant un footballeur français, déclencheur d’une lutte entre communicantes rivales et idéologies contrastées. Et il y a tout intérêt à le visionner quand opn est solopreneur.

Un scénario construit comme une leçon de communication politique

Petit pitch : lors de la cérémonie des trophées UNFP, Fodé Thiam, joueur vedette, insulte son entraîneur en plein direct, déclenchant un chaos instantané sur les réseaux sociaux. Deux expertes en communication, Samuelle « Sam » Berger (Nina Meurisse) et Marie Kinsky (Ana Girardot), se livrent alors à une bataille d’influence pour orienter la narration publique.

La série est clairement pensée comme un laboratoire narratif : comment le storytelling façonne l’adhésion politique, les peurs collectives, la montée des idéologies. Elle explore aussi la montée en puissance des structures de crise, l’influence des réseaux sociaux, et les dynamiques toxiques du buzz.

Deux approches opposées de la com’ : le cœur du scénario

Clairement, la sérierepose sur l’antagonisme entre les deux héroïnes.

  • Sam Berger, communicante HPI, pragmatique, analytique incarne la communication empathique, factuelle, orientée solution.
  • Marie Kinsky, ancienne com’ devenue stand-uppeuse populiste de droite joue sur l’émotion, la fracture, la provocation.

La tension dramatique interroge les retombées d’une communication anxiogène et clivante face à une stratégie centrée sur la fiabilité, l’écoute, la nuance.

Pourquoi La Fièvre est indispensable

Les attouts de la série sont nombreux, ses enseignements pertinents.

  1. C’est une immersion bluffante dans les coulisses de la communication de crise, avec ses enjeux, ses erreurs stratégiques et ses dérives.
  2. Le scénario propose un éclairage assez bluffant sur la fabrique de l’opinion, entre fake news, exploitation politique, et structuration de gossips à grande échelle.
  3. L’ensemble dresse un portrait double (pour ne pas dire contradictoire) de la communicante moderne : rigueur versus manipulation, authenticité versus spectacle.

Leçons concrètes pour solopreneurs et communicants

  • Anticipez les crises : la data seule ne suffit pas. Il faut des capteurs dans les réseaux, la presse, la rue.
  • Privilégiez l’authenticité : la sincérité empathique de Sam se montre plus efficace que le formatage agressif de Marie.
  • Ne sous-estimez pas le storytelling sensible : ce n’est pas forcément le plus agressif qui l’emporte, mais celui qui touche avec nuance.
  • Formez-vous à tous les angles narratifs : dans la série, l’agence doit sans cesse adapter sa stratégie — une bonne analogie pour tout communicant solo.

On récapitule ?

La Fièvre ne propose pas de têtes à sacrifier ni de héros caricaturaux. Elle met en scène des communicant·es en plein doute, dans un monde où les jugements instantanés se propagent à la vitesse des tweets. Elle questionne l’impact de nos gestes — même petits — quand ils deviennent viraux. Et elle rappelle que derrière chaque crise, il y a une narration à maîtriser ou refuser.

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