Dans un monde qui valorise la rapidité, le “lancer vite”, le “tester sans attendre”, la phrase de l’auteur classique Nicolas Boileau sonne presque à contre-courant. Et pourtant, elle est d’une actualité brûlante.

“Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.”
Autrement dit : travaillez, recommencez, améliorez, encore et encore.

Une maxime d’écrivain du XVIIᵉ siècle ? Oui.
Un mantra moderne pour les porteurs de projet ? Absolument.

Créer, c’est réviser : le cœur du travail d’entrepreneur

Derrière cette injonction à la persévérance, Boileau nous rappelle une vérité fondamentale : rien n’est jamais parfait du premier coup.
Un solopreneur qui développe une offre, un site, un ton de marque, une stratégie de contenu… se retrouve exactement dans la même posture que l’écrivain devant sa page :

  • il écrit,
  • il relit,
  • il ajuste,
  • il recommence.

L’entrepreneuriat n’est pas une ligne droite. C’est un processus d’itération permanente. Et cette citation nous invite à assumer cette réalité : faire, tester, corriger, relancer, encore et encore.
Ce n’est pas un signe d’échec. C’est la seule façon d’apprendre et de progresser.

La patience comme outil stratégique

Dans le monde digital, on confond souvent vitesse et efficacité.
Mais une identité forte, un positionnement clair, une communication cohérente… tout cela se construit sur la durée.
Boileau nous invite à cultiver la patience créative : accepter de peaufiner un article, un logo, une landing page, un message client.

Chaque ajustement, chaque relecture, chaque retour d’expérience affine votre marque personnelle.
Ce que les autres appellent “perfectionnisme”, Boileau l’appellerait “exigence”. Et c’est cette exigence qui crée la différence entre une marque amateur et une marque crédible.

Recommencer, c’est progresser

Remettre l’ouvrage vingt fois sur le métier, ce n’est pas tourner en rond : c’est approfondir sa maîtrise. Pour un porteur de projet, cela signifie :

  • revoir sa proposition de valeur à la lumière de nouveaux retours,
  • repenser son offre quand elle ne trouve pas son public,
  • reformuler son message jusqu’à ce qu’il touche juste.

Chaque ajustement vous rapproche d’un meilleur résultat.
C’est une démarche artisanale : comme un ébéniste qui polit, qui affine, qui ajuste les joints du meuble jusqu’à ce que tout s’emboîte parfaitement.
Et cette métaphore du “métier” n’est pas anodine : elle parle de savoir-faire, de main qui apprend, de pratique répétée.

L’itération, moteur de la créativité

Contrairement à l’idée reçue, la rigueur ne tue pas la créativité : elle la renforce.
En reprenant son travail, en corrigeant, on découvre de nouvelles idées, on affine son intuition, on trouve des angles plus justes.
C’est valable pour un auteur, un designer, un marketeur ou un solopreneur.

Reprendre votre texte de vente pour le rendre plus clair, retravailler votre charte graphique, repenser votre storytelling… Ce ne sont pas des pertes de temps. Ce sont des actes créatifs à part entière. Boileau, dans son siècle, posait déjà les bases de ce qu’on appelle aujourd’hui le “design thinking” : tester, prototyper, améliorer.

Un mantra moderne : mieux vaut peaufiner que précipiter

Les porteurs de projet le savent : la tentation du “vite fait, bien vu” est forte.
On veut publier, vendre, exister, montrer qu’on avance.
Mais dans la durée, ce qui compte, c’est la qualité.

Boileau nous rappelle que la rigueur est une forme de respect :

  • respect pour votre métier,
  • respect pour vos clients,
  • respect pour vous-même.

Ce n’est pas “refaire vingt fois parce qu’on n’est jamais satisfait”.
C’est revenir à l’essentiel : la volonté de proposer le meilleur possible, avec les moyens du moment. Et ça, c’est la marque des entrepreneurs qui durent.

On résume ?

La citation de Boileau n’est pas une leçon de morale littéraire : c’est une philosophie du travail.
Pour les porteurs de projet, elle signifie :

  • Ne craignez pas de reprendre : c’est là que se forge votre expertise.
  • Ne confondez pas vitesse et solidité : ce que vous bâtissez dans la durée sera plus stable.
  • Ne cherchez pas la perfection, mais la progression : l’exigence est une direction, pas un état.

Alors oui, vingt fois sur le métier… et parfois vingt-et-une.
Parce qu’à chaque essai, votre projet devient un peu plus juste, un peu plus vous.

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