Polaroid vs l’IA : quand l’authenticité redevient un outil de communication puissant

Et si le futur de votre communication passait par… le réel ? Le retour au concret ? Au plancher bien perceptible des vaches ?

Dans un monde saturé d’images générées par l’intelligence artificielle, de contenus lissés, de discours formatés, il est bon de ralentir, de revenir au tangible. C’est ce qu’ a fait Polaroid, la marque mythique de photo instantanée. Cette dernière vient de lancer une campagne publicitaire aussi simple que puissante : défendre l’émotion vraie, vécue, imparfaite. Et si cette approche était une inspiration stratégique pour les porteurs de projet ?

Analysons un peu cette campagne, pour en tirer des enseignements concrets.

“Des vraies histoires. Pas des stories.”

En juin 2025, Polaroid a donc lancé une campagne d’affichage massive : des visuels bruts de vraies photos instantanées accompagnées de phrases percutantes, manuscrites, presque désuètes… mais diablement justes :

• « L’IA ne peut pas recréer la sensation du sable entre tes orteils. »
• « Des vraies histoires. Pas des stories ou des reels. »
• « Tu te souviens de cette soirée qu’on a passée sur nos téléphones ? Moi non plus. »

Le message est clair : Polaroid prend le contrepied l’invasion des contenus générés par IA. L’enseigne ne promet pas la perfection, mais l’authenticité. Elle ne vend pas un outil technique, mais une expérience sensorielle. Elle ne joue pas sur la technologie, mais sur le souvenir, le corps, le vécu.

C’est une anti-campagne futuriste, et c’est précisément ce qui la rend si actuelle.

3 enseignements pour les solopreneurs

Qu’est-ce que cela nous apprend ?

1. Le contre-courant est un positionnement stratégique

Dans un environnement saturé d’IA, oser le “non” devient un différenciateur fort. Dire « je n’utilise pas d’IA pour mes visuels », « je crée à la main », « je parle avec mes clients au téléphone, pas via chatbot » peut devenir une signature qui va parler à toutes celles et tous ceux qui refusent cette évolution.

Pour un·e solo, cela peut se traduire par : ne pas suivre la mode à tout prix. Suivre sa cohérence, et le faire savoir pour attirer des personnes qui partagent ces valeurs.

2. Vendre une expérience vécue, pas une promesse abstraite

Polaroid ne vend pas une photo : elle vend un moment réel capturé, un souvenir, une trace. En tant que freelance ou porteur·se de projet, votre objectif n’est pas de vendre un produit/service, mais le résultat émotionnel ou pratique qu’il crée.

Exemple : un coach sport santé ne vend pas un programme, mais le plaisir de se sentir vivant et bien dans son corps en pleine canicule.

3. L’imperfection comme valeur

Dans un monde lisse, l’imperfection touche. Polaroid mise sur les taches, les flous, les grains, un côté vintage, nostalgique. Cela peut s’appliquer à une communication artisanale, dessinée à la main, photographiée avec un téléphone, écrite avec sincérité.

Traduction dans le monde des solopreneurs.euses : une newsletter “faite maison” vaut souvent mieux qu’un tunnel automatisé ultra-aseptisé.

Pour aller plus loin : comment intégrer cette approche dans votre com’ solo ?

Allez zou : un petit tableau avec quelques idées ?

Élément	Traduction concrète
Des visuels réels	Vos photos d’ateliers, de carnet, de bureau, même imparfaites
Un ton incarné	Écrire comme vous parlez, assumer votre voix
Des formats physiques	Cartes postales, affiches, flyer, podcast, notes manuscrites
Un message clair	Ce que vous refusez (l’automatisme) et ce que vous proposez (le lien, l’expérience, la sensation)

On récapitule :

La campagne Polaroid nous rappelle une chose essentielle : ce qui touche, ce n’est pas la perfection, c’est le vrai.

Pour les solopreneurs, c’est une invitation à :

• Oser l’authenticité,
• Revenir au corps, au vécu, à la voix humaine,
• Transformer cette posture en avantage compétitif dans un monde qui virtualise tout.

Vous n’êtes pas une machine. C’est précisément votre force. Alors montrez-le.